mercredi 26 août 2009

la miamiateuse en vadrouille


Voilà, j'avais raison:
Plume s'acclimate bien dans son nouveau chez elle, recommence a gracieusement faire le sac inversé et demande même a rejoindre ses nouveaux humains domestiques pour des câlins nocturnes.

Lola -sa nouvelle maman- est absolument adorable , et ne cesse de me donner des nouvelles de mon sac de poil.
Enfin, je devrais dire de SON sac de poils.
J'ai même droit a des photos de la terreur dans son nouveau territoire. Si elle est d'accord, je les mettrai ici.
édit: elle est d'accord, alors je fait péter les photos !






Bon, donc voilà...tout se passe bien , même très bien en fait.
Acclimatation réussi, calinage en cours, et domestication du copain chat gentil en net progrès.
Tout est parfait. En plus, ils l'adorent.

C'est amusant , parce que ça me rassure beaucoup, ça me vexe un peu (que tout aille bien si vite), et ça ne me déculpabilise pas du tout.
Je reste bloquée à la phase : j'ai pris un engagement et je m'y tiens , coûte que coûte.
Du coup, ça m'énerve que mon Chéri le prenne avec tant de décontraction et de légèreté.
De nous deux, c'est sans doute lui qui à la meilleure réaction, puisque je n'ai plus aucune crise d'allergie depuis que Plume est partie, je respire bien et je n'ai plus du tout de plaques rouge sur le corps (je savais pas que les plaques c'était ça aussi, je croyais que c'était la grossesse...).

Mais ça me fout en rogne. J'ai été faible, j'ai trahi, j'ai abandonné un des miens.
J'avais réussi contre vents et marées (déménagement, crise financière,maladie...) a garder jusqu'à la fin de sa vie ma précédente minette, et là pour le coup j'ai vraiment l'impression que j'ai merdé.
Ce n'est pas la question que ce ne soit qu'un chat, c'est une question d'intégrité morale.
Pour moi quand on rentre dans ma famille, on y reste jusqu'à la mort.
Je ne considère pas les animaux comme des "sous créatures", elle méritent le respect, autant qu'un être humain. De choisir de s'en séparer comme ça, de "jeter" la petiote comme si c'était un objet, c'est contre mes convictions profondes.
Je suis toujours en train de me demander ce qui m'a fait flancher. Pourquoi j'ai dis oui .
Et le fait que tout se passe à merveille, ça me fous un coup dans mes conviction béton.
Parce que Plume est bien, là ou elle est.
Alors, ce ne serait pas si grave ? Finalement, c'est moi qui me branle la tête a l'extrême ? Qui pourrit la réalité avec ma réflexion humaine super compliquée à la con ? Qui reporte tellement mes émotions sur mes pauvres animaux que je ne vois que ce qui m'arrange, et pas ce qui est ?

Peut être bien. On oublie trop souvent que les animaux ont une façon différente de voir , percevoir et ressentir les choses et les gens. Attention ! je ne dis pas inférieure ! Je dis différente.
Finalement, n'est ce pas ma petite chihuahua qui détiens le bonheur suprême ? Pas de questionnement sur le sens de la vie, pas de doute quand a l'affection des autres, pas de réflexions inutiles et stériles sur des choses dont personne n'a rien a faire. Tout ce qui lui arrive est pris immédiatement comme tel, pas d'interprétations hasardeuses au grès de ses humeurs et de son éducation.
Toujours heureuse de tout , tout les jours.
La simplicité et l'efficacité incarnée. Absolue dans tout.

Je veux être un chihuahua parfois.

Enfin, voilà, c'était le petit mot chiant du soir, avec délires coupables sur un sujet dont beaucoup se foutent.

Je ne retiendrai finalement qu'une chose: puisque j'aime tant cette petite Plume pour me pourrir le cerveau avec tout ça, autant accepter le fait qu'elle est heureuse SANS moi, et que c'est tout ce qui importe.
Même si les moyens sont douteux, la finalité est positive.
Il n'y a guère qu'un stupide humain pour se faire un flan de tout ça. Des fois je me sens vraiment négligeable et inadaptée.
Par contre, j'en garderai pour l'avenir la certitude que je n'adopterai plus d'animaux.
Du moins, pas tant que je n'aurais pas un rapport plus sain et moins névrotique avec eux, que j'arriverai à les considérer totalement et réellement tels qu'ils sont, et pas comme je voudrais ou je pense qu'ils sont.
En bref, avoir une relation saine .

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